Qu’est-ce que c’est ?
C’est une déformation d’un orteil qui se fixe en flexion (griffe) . Cela entraîne la formation d’ une tuméfaction (grosseur) au niveau du dos de l’orteil.
Le frottement de cette tuméfaction avec la chaussure cause souvent des phénomènes inflammatoires douloureux (bursite ou cor).
Le frottement de cette tuméfaction avec la chaussure cause souvent des phénomènes inflammatoires douloureux (bursite ou cor).
Comment peut-on le soigner ?
- Un chaussage adapté est primordial, large et souple, il peut éventuellement être complété par des orthèses ou des orthoplasties (écarteurs d’orteils en silicone).
- Un traitement antalgique (contre la douleur) peut être prescrit, mais il ne pourra stabiliser oucorriger la déformation.
- Le traitement chirurgical n’est à envisager que lorsque les douleurs limitent les activités ou quele chaussage devient difficile. Un motif esthétique n’est pas suffisant.
Quels sont les principes de l’intervention ?
L’intervention consiste à ré-axer l’orteil en le fixant dans une position bien à plat Après l’opération l’orteil reste raide, ce qui a peu de conséquences fonctionnelles.
Quelle anesthésie ?
Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’une anesthésie loco-régionale (on endort les nerfs du pied uniquement).
Quelles sont les suites ?
- L’hospitalisation dure une demi-journée environ.
- Des soins de pansement sont à réaliser tous les 2 jours.
- L’appui est autorisé immédiatement après l’opération sous couvert d’une chaussure de décharge que l’on doit garder 3 semaines
- La conduite n’est possible qu’au bout de 3 semaines.
- La durée de l’arrêt de travail varie de 3 à 5 semaines.
- La durée de l’arrêt sportif est de 2 mois (excepté pour le vélo et la natation).
- L’oedème (gonflement) du l’orteil peut persister plus de 9 mois, il est souvent responsable d’inconfort mais il n’est pas anormal.
Quels sont les risques ?
- L’infection : Toute incision chirurgicale expose à un risque de contamination microbienne qui peut être responsable d’une infection. Au niveau du pied, les infections sont rares et peu sévères, elle nécessitent souvent un traitement antibiotique et parfois une ré-intervention.
- Les troubles de la cicatrisation : Ils peuvent aller de la cicatrice disgracieuse à la désunion cicatricielle ou à la nécrose cutanée. Ils font le lit de l’infection et sont favorisés par le diabète et le tabagisme.
- Le démontage : Après l’intervention, il est impératif de respecter les consignes pour ne pas occasionner un déplacement du montage chirurgical qui peut conduire à un échec de l’intervention. En cas de démontage, une reprise chirurgicale est parfois nécessaire.