Qu’est-ce que c’est ?
C’est une déformation du gros orteil (hallux) caractérisée par une perte de sa rectitude : l’articulation inter-phalangienne se plie en flexion.
La déformation est d’abord réductible puis progressivement irréductible, fixée par la rétraction des ligaments de l’articulation.
Une griffe de l’hallux provoque :
– un appui excessif au sol de l’extrémité de l’orteil où peut se développer undurillon.
– un conflit dans la chaussure, au sommet de la griffe, au niveau duquel se développe un cor.
La déformation est d’abord réductible puis progressivement irréductible, fixée par la rétraction des ligaments de l’articulation.
Une griffe de l’hallux provoque :
– un appui excessif au sol de l’extrémité de l’orteil où peut se développer undurillon.
– un conflit dans la chaussure, au sommet de la griffe, au niveau duquel se développe un cor.
Comment peut-on le soigner ?
- L’adaptation du chaussage est indispensable, large et souple, associé à une semelle rigide (qui ne « casse » pas pendant le déroulé du pas).
- Une orthoplastie peut être réalisée, elle protègera le cor et le durillon dans la chaussure, mais elle ne pourra pas corriger la déformation.
- Le traitement chirurgical n’est à envisager que quand les douleurs limitent les activités ou que le chaussage devient difficile ou douloureux.
Quels sont les principes de l’intervention ?
L’intervention consiste à bloquer dans l’axe le gros orteil en faisant fusionner les deux phalanges (arthrodèse). Ce blocage n’a que peu de conséquences fonctionnelles.
Aspect radiologique après opération.
Quelle anesthésie ?
Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’une anesthésie loco-régionale (on endort les nerfs du pied uniquement).
Quelles sont les suites ?
- L’hospitalisation est en général ambulatoire. Il est parfois nécessaire de passer une nuit à la clinique en fonction de l’heure de passage au bloc opératoire ou de la situation familiale du patient.
- Le pied est immobilisé dans un pansement semi rigide qui est à conserver 2 à 3 semaines.
- L’appui est autorisé immédiatement après l’opération sous couvert d’une chaussure de décharge qu’il faut conserver 6 semaines.
- La rééducation débute vers la 3° semaine.
- La conduite n’est possible qu’au bout de 4 semaines.
- La durée de l’arrêt de travail varie de 6 à 9 semaines.
- La durée de l’arrêt sportif est de 3 mois (excepté pour le vélo et la natation).
- L’oedème (gonflement) du pied peut persister 4 à 6 mois, il est souventresponsable d’inconfort.
Quels sont les risques ?
- Les douleurs chroniques et l’algodystrophie : Toute prise en charge chirurgicale peut de manière aléatoire et imprévisible voir persister les phénomènes douloureux ou même en renforcer d’autres. Ces phénomènes douloureux complexes peuvent s’étendre à tout le pied voire à la cheville ou la jambe et peuvent évoluer de nombreux mois, laissant parfois persister une raideur séquellaire.
- L’infection : Toute incision chirurgicale expose à un risque de contamination microbienne qui peut être responsable d’une infection. Au niveau du pied les infections sont rares et peu sévères. Elles nécessitent souvent un traitement antibiotique et parfois une ré-intervention chirurgicale.
- Le démontage : Après l’intervention, il est impératif de respecter les consignes pour ne pas occasionner un déplacement du montage chirurgical qui peut conduire à un échec de l’intervention. En cas de démontage une reprise chirurgicale est souvent nécessaire.
- Les troubles de la cicatrisation : Ils peuvent aller de la cicatrice disgracieuse à la désunion cicatricielle ou à la nécrose cutanée. Ils font le lit de l’infection et sont favorisés par le diabète et le tabagisme.
- Le défaut de consolidation (pseudarthrodèse) : La réussite de l’opération est basée sur une bonne consolidation osseuse qui est un phénomène biologique permettant la fusion définitive des os que l’on a fixés. Rarement, celle-ci peut faire défaut, ou être retardée. Une nouvelle intervention chirurgicale peut alors être nécessaire. Le tabagisme est un facteur favorisant la pseudarthrodèse.